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Note conceptuelle de la table ronde

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Sous la Haute Autorité de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, le Gouvernement a engagé un ambitieux programme de redressement et de développement économique et social pour faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l’horizon 2020.

Dans ce cadre, le Gouvernement a fait de la lutte contre la malnutrition une priorité nationale dans le Plan National de Développement (PND 2016-2020).

En effet, la malnutrition, réel problème de santé publique dans le pays, se manifeste à la fois par la persistance de la sous-nutrition et l’accentuation de la surnutrition.

L’analyse de la situation nutritionnelle révèle que la prévalence du retard de croissance est passée de 34% en 2006 à 29,8% en 2012. Ce taux est largement au-delà du taux d’acceptabilité de 20% prescrit par l’OMS.

En outre, la prévalence nationale de la malnutrition aigüe ou émaciation se situe autour de 7% en 2012. L’insuffisance pondérale des enfants de moins de 5 ans qui est de 14,9% en 2012 demeure élevé en comparaison du seuil acceptable de 10%.

De plus, la prévalence de l’anémie a été estimée en 2012 à 75% chez les enfants de moins de 5 ans, à 54% chez les femmes en âge de procréer, et à 30% chez les hommes âgés de 15 à 49 ans.

Par ailleurs, au niveau national, 25,6% des femmes en âge de procréer sont en surcharge pondérale.

La malnutrition, par ses effets négatifs sur le développement du capital humain et sur sa productivité au travail, impose des coûts socio-économiques importants aux individus, aux communautés, et à l’Etat.  

De même, la malnutrition est un facteur aggravant de la mortalité (maternelle infantile et les autres causes de mortalité) et a également des conséquences sur la mortalité des enfants. Elle explique en moyenne 33% de décès chez les enfants, soit une perte de vie estimée à 128 354 décès d’enfants de moins de cinq ans chaque année. La carence en fer (l’anémie sévère) contribue de 20 à 40% des décès maternels chez les femmes enceintes.

Pour renforcer sa volonté, le Gouvernement a adhéré au mouvement mondial Scaling-Up Nutrition (SUN) en juin 2013. Cet engagement s’est traduit notamment par : (i) la création du Conseil National pour la Nutrition (CNN) en juillet 2014, plate-forme de coordination multisectorielle pour une gestion et une programmation efficaces et efficientes des interventions de nutrition ; (ii) l’élaboration du Plan National Multisectoriel de Nutrition 2016-2020 et l’harmonisation des politiques sectorielles en la matière ; (iii) l’inscription des investissements consacrés à la nutrition au titre des priorités du Programme d’Investissement Public (PIP) et ; (iv) le relèvement significatif de l’enveloppe budgétaire consacrée à la nutrition.

En cohérence avec le PND 2016-2020, le Gouvernement a approuvé le 11 mai 2016, le Plan National Multisectoriel de Nutrition (PNMN) 2016-2020. Le Gouvernement ambitionne à travers ce plan, de "garantir à l’ensemble de la population un statut nutritionnel optimal en vue d’améliorer son bien-être et soutenir durablement une croissance inclusive et le développement du pays. Le PNMN 2016-2020 se décline en sept axes stratégiques : (i) la promotion des bonnes pratiques nutritionnelles et des mesures préventives; (ii) la promotion de la  prise en charge (PEC) de la malnutrition; (iii)  l’accroissement durable de la disponibilité et de l’accès à des aliments nutritifs et diversifiés dans les zones à fortes prévalences de malnutrition; (iv) le renforcement de la sécurité sanitaire des aliments; (v)  le renforcement de la résilience aux crises alimentaires et nutritionnelles;  (vi) l’amélioration de l’Hygiène et accès à l’eau potable et aux systèmes d’assainissement dans les zones à fortes prévalences de malnutrition et; (vii) le renforcement de la Gouvernance en matière de nutrition.

La mise en œuvre de ce plan permettra le passage à échelle des interventions nutritionnelles efficaces, spécifiques et sensibles à l’endroit des populations les plus vulnérables avec l’implication de plusieurs secteurs tels que la santé, l’agriculture, les ressources animales et halieutiques, l’éducation, la protection sociale, l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

La Côte d’Ivoire appelle la Communauté internationale à soutenir ses efforts dans la mise en œuvre de ce plan. A cet effet, avec l’appui des Nations Unies, de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement, le Gouvernement organise sous la Présidence effective de SEM Daniel Kablan DUNCAN, Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, une table ronde pour le financement du PNMN 2016-2020. Cette table ronde se tiendra les 15 et 16 septembre 2016 à Abidjan en Côte d’Ivoire.

 

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